Harcèlement scolaire: «Il ne faut pas banaliser le problème ou en rire
- Dylan
- 12 sept. 2015
- 2 min de lecture

Un collégien sur dix est victime de harcèlement scolaire selon les chiffres du ministère de l’Education. Ce comportement, caractérisé par une violence intentionnelle, répétée et gratuite, prend depuis quelques années une autre dimension sur Internet et les réseaux sociaux. À l’occasion de la rentrée scolaire, 20 Minutes a demandé quelques conseils à Hélène Romano, docteur en psychopathologie et auteur de l’ouvrage Harcèlement en milieu scolaire. Victimes, auteurs : que faire ? (Ed. Dunod, 26 août 2015).
Dès quel âge les parents peuvent-ils aborder le sujet du harcèlement scolaire avec leur(s) enfant(s) ?
Si le harcèlement commence souvent en primaire et se poursuit au collège, il faut aborder le sujet très tôt, dès la maternelle. On peut expliquer à son enfant qu’il y a des personnes bienveillantes et d’autres moins, et que si quelqu’un l’embête il faut en parler. L’estime de soi et la confiance en l’autre, qui se construisent au quotidien sur le long terme, aident aussi l’enfant à dénoncer une situation de harcèlement.
Comment repérer à la maison qu’un enfant souffre de harcèlement scolaire ?
Pas de manière frontale, sans prononcer le mot « harcèlement » dès le départ. On peut dire à son enfant qu’on trouve qu’il a l’air triste et que l’on s’interroge sur son bien-être. L’essentiel est de montrer qu’on est attentif et disponible. Il ne faut pas banaliser le problème ou en rire.
Et ensuite, que peut-on faire ?
L’étape suivante est de consulter son médecin de famille. Le harcèlement peut générer des troubles du sommeil ou de l’alimentation. Si nécessaire, on peut aussi aller voir le médecin scolaire, qui peut délivrer un arrêt maladie. Cela permet de reconnaître la souffrance de l’enfant et donne aux parents un moyen d’alerter la direction de l’établissement. Dans certains cas, on peut mettre en place un projet d’accueil individualisé (PAI) qui permet à l’enfant de déjeuner ailleurs qu’à la cantine ou de venir en cours par demi-journées.
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