harcèlement scolaire : tous concernés par la prévention

Violences, insu

ltes, acharnement sur les réseaux sociaux... Les enfants et adolescents peuvent parfois être très durs les uns envers les autres.

Pour débattre du harcèlement, l'Espace Santé Jeunes, qui s'occupe des problèmes des 11-25 ans, a organisé une matinée de tables rondes au centre de loisirs des Espillières ce mardi. Un large panel de professionnels du monde de l'enfance s'est réuni : des principaux d'établissements, des CPE de collèges, des responsables du monde associatif, mais aussi des représentantes du rectorat. C'est le cas d'Anne Pastor, conseillère du recteur d'Aix-Marseille, et de Christine Roux, conseillère au service social, qui ont animé la table ronde "Prévenir et traiter le harcèlement scolaire" devant une trentaine de personnes.

Selon le ministère de l'Éducation, 10 % des collégiens rencontrent des problèmes avec le harcèlement. Pour ce qui est de l'académie provençale, près de trente cas sont recensés chaque mois.

Pour Bruno Chamard-Bois, principal du collège Louise Michel de Marseille, "c'est une problématique qui prend de l'ampleur face à laquelle les parents ont beaucoup d'attentes". Une tendance qu'il s'agit donc de ne pas minimiser.

Dans certains cas, le harcèlement peut aller très loin : incapacité temporaire de travail, déscolarisation, peur d'aller à l'école... Pour Anne Pastor, "il ne suffit pas de sanctionner les harceleurs, il faut amener les élèves à réfléchir à des solutions". Elle ajoute que "la prévention devrait commencer dès la maternelle. Nous voulons travailler avec des écoles bienveillantes dans lesquelles les enfants sont heureux".

Des jeux et du théâtre comme moyens de lutte

"Le harcèlement est un problème profond, que l'on détecte dès la primaire", précise Bénédicte Audy, CPE du collège Lakanal. "Souvent cela porte sur une petite particularité physique. Nous voulons travailler sur le comportement des élèves, en les mettant en situations pour les responsabiliser", ajoute-t-elle.

Comme solutions envisagées, des ateliers ludiques et des scènes de théâtre ont été proposés. Des jeux de rôles importants pour apprendre l'empathie et se mettre à la place des autres. Il existe également le prix annuel "Mobilisons-nous contre le harcèlement"où les élèves proposent affiches et vidéos, pour lesquelles tous les partenaires mettent la main à la patte (élèves, mais aussi membres du monde associatif et parents).

"Chacun doit prendre sa part de responsabilité" a conclu Anne Pastor. Dans le même temps, une autre table ronde a réuni au même endroit une vingtaine de personnes pour discuter du rôle des parents avec une psychothérapeute. Une manière de montrer que tout le monde est concerné.

Informations et conseils sur le harcèlement à l'école sur le site : http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/

SOURCE TEXTE : LA PROVINCE.COM